Adhésion officielle d’Israël à l’O.C.D.E.

Le 10 mai dernier, Israël, l’Estonie et la Slovénie ont été invités à devenir membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (O.C.D.E.).


Yoram Elron, Consul Général de l’État d’Israël à Montréal

Le 27 mai, le Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahu, et une délégation d’officiels de haut rang israéliens sont allés à Paris pour participer à la cérémonie d’investiture de ces trois nouveaux pays membres. L’adhésion d’Israël à l’O.C.D.E. a été officialisée lors d’une cérémonie qui a eu lieu le 29 juin au siège de cette Organisation économique internationale, à Paris.

Dans les prochains mois, dès qu’Israël sera membre à part entière de l’O.C.D.E., il fera partie d’une importante Organisation internationale vouée à l’amélioration des prises de décisions politiques en matière environnementale, sociale et économique. L’O.C.D.E., avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, est un des trois maîtres-d’oeuvre de l’architecture de l’éco­no­mie mondiale, rappelle Yoram Elron, Consul Général d’Israël à Mont­réal.

“Le parcours d’Israël pour adhérer  à l’O.C.D.E. a démarré en 1994, date à laquelle l’État hébreu a commencé à participer de plus en plus aux activités de cette Organisation, jusqu’à atteindre un chiffre record d’observateurs, participant  aux travaux de 58 comités de l’O.C.D.E. Le processus d’adhésion d’Israël commença réellement en mai 2007. Ces trois dernières années, l’O.C.D.E. a soumis l’économie israélienne à une enquête extrêmement minutieuse, incluant des analyses approfondies effectuées par 18 comités de cette Organisation. Israël s’est plié au processus d’adhé­sion  avec un seul objectif clair en tête: se surclasser afin de faire partie des 34 économies les plus influentes du monde”, précise le Consul Général Yoram Elron.

Le gouvernement israélien était persuadé qu’adhérer à l’O.C.D.E. était “un objectif national stratégique de la plus haute importance”.

“Cet exigeant processus d’adhésion a néanmoins obligé Israël à se regarder dans le miroir et à s’atteler à améliorer certains de ses domaines laissant à désirer. Mais en dépit des difficultés rencontrées en chemin, Israël estimait que tous ces efforts étaient l’occasion de rehausser son éco­no­mie, son environnement et sa société, et ainsi atteindre son plein potentiel.  On s’attend à ce que cette adhésion à l’O.C.D.E. ait des répercussions bénéfiques importantes en Israël”, ajoute le Consul Général Yoram Elron.

Un des nombreux avantages de faire partie de l’O.C.D.E. est l’adhésion à un groupe exclusif d’États, ce qui renforcera le prestige d’Israël dans le monde.

“L’approbation de l’O.C.D.E. aura une influence positive sur le degré de solvabilité d’Israël, qui deviendra un pays plus séduisant aux yeux des investisseurs étrangers. Les Fonds d’investissement sont un des exemples des nouveaux horizons qui s’ouvrent à Israël. Étant donné que les gérants de portefeuilles de plusieurs pays doivent investir un certain pourcentage de leurs Fonds dans des pays membres de l’O.C.D.E., Israël avant son adhésion à cette Organisation y était exclu. Désormais, il pourra bénéficier des investissements de ces Fonds.  L’adhésion à l’O.C.D.E. signifie qu’Israël répond aux normes et aux standards en vigueur dans les économies les plus avancées du monde. L’O.C.D.E. a procédé à une enquête minutieuse de tous les secteurs de l’économie et de la société israéliennes, incluant les politiques sociales et les marchés publics. Cette Organisation a ensuite émis des commentaires positifs importants sur l’économie israélienne. Ces recommandations, ajoutées au grand désir d’Israël d’atteindre l’excellence, ont contribué à consolider l’opinion générale des Israéliens en matière d’actions et de réformes dans le cadre d’un consensus international. Des normes établies par l’O.C.D.E. pourraient aider Israël dans ses efforts visant à faire des progrès en matière de protection de l’environnement et dans la lutte contre la corruption. Le profond désir d’Israël de voir son économie et son environne­ment atteindre les standards les plus élevés au monde garantira sa place au sein de l’O.C.D.E.”, ­explique le Consul Général Yoram Elron.

Au fur et à mesure que le secteur industriel israélien s’adaptera aux normes de l’O.C.D.E., la capacité d’Israël à mieux s’intégrer au commerce international augmentera sans nul doute ainsi que sa capacité  à accroître ses exportations. Par ailleurs, Israël pourra prendre part à la prise de décisions en ce qui a trait aux normes économiques internationales.

Au fil des ans, poursuit le Consul Général Yoram Elron, l’O.C.D.E. a bâti d’importantes banques de données d’informations et d’expériences, désormais au service d’États du monde entier qui peuvent les utiliser pour élaborer leurs politiques nationales. L’accès à cette information aidera également Israël à combiner des changements et des réformes sociales et économiques. L’O.C.D.E. contribue à façonner des politiques économiques et sociales en recueillant des données comparatives, tout en traduisant ses conclusions en lignes directrices et en standards. Le test PISA est un exemple d’évaluation de la réussite scolaire des élèves des États membres de l’O.C.D.E. Les résultats de ce test aideront le ministère israélien de l’Éducation non seulement à s’auto-évaluer mais aussi à adopter de nouvelles méthodes pour faire face à de nouveaux défis.

“Israël va non seulement bénéficier de son adhésion à l’O.C.D.E., mais va aussi apporter son aide à cette Organisation. L’O.C.D.E. a déjà reconnu l’affiliation d’Israël comme “une richesse” dans le domaine des politiques technologiques et scientifiques. D’après cette Organisation, Israël “a obtenu d’excellents résultats à l’échelle internationale”.   L’O.C.D.E. a aussi pris en considération le fait qu’Israël est le troisième pays au monde publiant le plus grand nombre d’articles scientifiques par million d’habitants et détenant une quantité impressionnante de brevets scientifiques et technologiques. D’après l’O.C.D.E., la performance d’Israël dans certains secteurs de haute technologie, en l’occurrence la biotechnologie, est également “particulièrement forte”. Israël espère apporter son aide dans tous ces domaines. Selon Angel Gurria, le secré­taire général de l’O.C.D.E., l’adhésion d’Israël à cette Organisation éco­no­mique internationale va engendrer une situation gagnante à trois niveaux: cette adhésion sera bénéfique pour Israël, pour l’O.C.D.E. en tant qu’Organisation et pour les autres États membres de l’O.C.D.E.”

Le directeur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, a déclaré que: “la décision de l’O.C.D.E. d’inviter Israël à devenir membre de cette Organisation est un pas en avant important pour l’intégration d’Israël dans l’éco­no­mie internationale et une preuve éloquente de l’engagement d’Israël pour satisfaire aux standards internationaux les plus élevés.”

“La décision unanime  -prise par les 31 états membres- d’inviter Israël à adhérer à l’O.C.D.E. est indéniablement une reconnaissance internationale des réalisations de l’État d’Israël, de la force de son économie et de sa capacité à venir en aide à l’économie mondiale”, conclut le Consul Général Yoram Elron.

Yoram Elron, Israeli consul general in Montreal, talks about the benefits of Israel’s having become a member of the Organisation for Economic Co-operation and Development.