Le Centre de Recherches en Biologie humaine de Jérusalem

L’Hôpital universitaire Hadassah de Jérusalem.

L’Unité d’Immunothérapie du L’Hôpital universitaire Hadassah de Jérusalemest sur le point de disparaître.

Créé il y a une trentaines d’années par l’éminent médecin, biologiste et philosophe franco-israélien Henri Atlan, ce Centre de Recherches en Biologie humaine est affilié au Département de Biophysique médicale et de Médecine nucléaire de l’Hôpital Hadassah de Jérusalem. L’Hôpital Hadassah est associé à l’Université Hébraïque de Jérusalem.  

Henri Atlan dirige toujours ce Centre de Recherches en Biologie humaine. 

Les équipes de chercheurs oeuvrant dans ce Centre mènent de nombreux programmes de Recherche axés sur des applications cliniques utilisant un équipement d’imagerie médicale dernier cri. Ce Centre a connu un grand développement depuis sa création.

Aujourd’hui, ce Centre de Recherches en Biologie humaine est durement affecté par la situation financière ardue à laquelle est confronté l’Hôpital Hadassah de Jérusalem.

“En temps normal, le Centre de Recherches en Biologie humaine de l’Hôpital Hadassah comptait une quarantaine de médecins, de chercheurs scientifiques et de techniciens spécialisés. Mais, actuellement, ce Centre traverse une période extrêmement difficile sur le plan financier à cause des grandes difficultés budgétaires face auxquelles se débat l’Hôpital Hadassah. Un bon nombre de Programmes de Recherche du Centre ont cessé par manque de financement. L’Unité d’Immunothérapie est sur le point de fermer. Si des mécènes canadiens veulent nous aider à maintenir ouverte cette Unité de Recherche très importante, ce sera fortement apprécié”, nous a dit le Professeur Henri Atlan en entrevue.  

À cause des difficultés financières que connaît l’Hôpital Hadassah, le nombre de personnes travaillant dans le Centre de Recherches en Biologie humaine a été réduit de façon drastique, en particulier au niveau des chercheurs et du personnel administratif. 

“L’Unité en Immunologie du Centre de Recherches en Biologie humaine a été obligée dernièrement de se départir de cinq chercheurs. La situation du Centre est très critique”, dit Henri Atlan.  

L’originalité du Centre de Recherches en Biologie humaine de l’Hôpital universitaire Hadassah de Jérusalem est qu’il réunit plusieurs Unités spécialisées dans diverses branches de la Biologie et de la Médecine. Des Recherches de pointe sont menées avec des applications médicales.

Ce Centre abrite une Unité très avancée de Médecine nucléaire. Il est le premier Centre de Recherches en Israël à s’être doté d’un Tomoscintigraphie par Émission de Positons (TEP), dénommé “PET Can” –Positron Emission Tomography– en anglais, avec un Cyclotron médical. 

“C’est une méthode d’imagerie médicale très sophistiquée pratiquée par les spécialistes en Médecine nucléaire qui permet de mesurer en trois dimensions une activité métabolique ou moléculaire d’un organe grâce aux émissions produites par les positons issus d’un produit radioactif injecté au préalable. C’est la seule Unité de PET-Cyclotron existant en Israël”, rappelle Henri Atlan.

Le Centre abrite aussi une Unité de Résonance magnétique de Recherches dotée d’un champ magnétique très élevé qui est utilisé pour les tests sur des animaux. 

Le Centre est doté aussi d’une Unité de Radio-Immunologie et d’Immunologie clinique où on réalise des tests de techniques d’immunothérapie  appliquées à des maladies auto-immunes comme le SIDA. 

Le Centre abrite aussi une Unité de Calcul et de Traitement de l’information.

L’Unité d’Immunothérapie de ce Centre de Recherches en Biologie humaine est en train de développer une technique d’immunothérapie originale des maladies auto-immunes qui pourrait révolutionner les champs de la Recherche sur le diabète juvénile, la sclérose en plaques et le SIDA.

Cette technique appelée “vaccination par les cellules T” est une vaccination cellulaire qui consiste à isoler des lymphocytes T du système immunitaire ayant une activité auto-immune particulière pathologique et à vacciner l’organisme contre ces lymphocytes T, considérés comme un agent infectieux étranger, explique Henri Atlan.

“Cette technique est fondée sur une analyse des mécanismes d’une auto-immunité pathologique. Elle a déjà été appliquée avec succès par d’autres Centres de Recherches dans des essais cliniques sur des patients atteints de diabète juvénile et de certaines formes de sclérose en plaques.”

Cette technique a été aussi transposée au SIDA, souligne Henri Atlan.

“La destruction des cellules CD4 du système immunitaire est l’une des composantes principales de la pathologie du SIDA conduisant à l’insuffisance immunitaire, caractéristique de cette maladie. La technique consiste donc en une vaccination cellulaire thérapeutique dirigée contre les lymphocytes T anti-CD4 identifiés, reconnus et isolés chez le patient infecté par le VIH.”

Les premiers essais cliniques de cette nouvelle technique d’immunothérapie ont été entrepris avec des succès très encourageants, a constaté Henri Atlan.