Yaël Lipsyc une jeune écrivaine surdouée

Yael Lipsyc. GABRIEL LIPSYC PHOTO

Yaël Lipsyc n’avait que 14 ans quand elle a entamé l’écriture de son premier roman, La Comète. Matricule A390G7, qui vient d’être publié dans une prestigieuse maison d’édition canadienne, Bayard Canada.

Toute une prouesse littéraire.

Cette jeune auteure surdouée vient de fêter ses 17 ans.

Elle vit à Strasbourg, en France, où elle est étudiante en classe de Terminale —l’équivalent au Québec de la dernière année du collégial—, section scientifique, dans un lycée de cette ville d’Alsace.

La Comète. Matricule A390G7 est un roman de science fiction haletant, remarquablement bien écrit.

“Isis, 16 ans, évolue dans une société contrôlée par la censure et la rectitude. Étudiante à l’école de Sauvetage, elle rêve de sauver des vies, mais aussi d’une société plus ouverte, plus créative. Passionnée par les étoiles, elle aimerait tout apprendre du monde qui l’entoure. Sa curiosité ne fait toutefois pas l’affaire des dirigeants, qui la voient comme un élément dangereux au maintien de l’ordre établi. Avec l’aide du beau et mystérieux Ethan, Isis tentera de lever le voile sur le passé et de comprendre la raison qui a poussé le gouvernement à implanter le système dans lequel elle vit…”, résume Yaël en entrevue.

Yaël a commencé à écrire de courtes histoires policières à l’âge de 7 ans. Entre 11 et 13 ans, elle a commis un premier roman, d’une centaine de pages, non publié.   

La science fiction la passionne depuis sa tendre enfance.

“Ce que j’aime bien dans la science fiction, c’est qu’il y a toujours quelque chose qui se rattache à notre monde, contrairement à la fantaisie, car il est certain qu’un être humain ne pourra jamais avoir des pouvoirs magiques.  Par contre, on s’aperçoit aujourd’hui que des scénarios dignes d’un roman de science fiction sont en train de se concrétiser, particulièrement dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il y a dans la science fiction un côté proche de nous. Tout ce qu’on lit dans les récits dystopiques, ça pourrait arriver un jour”, explique-t-elle.

A-t-elle des points communs avec la vaillante héroïne de son roman, Isis ?

“C’est sûr qu’on a quelques petites choses en commun, reconnaît-elle. Il fallait qu’il y en ait puisque c’est le premier livre que j’écris à la première personne. J’avais donc besoin pour narrer cette histoire de quelques petits éléments qui me rattacheraient à mon héroïne, Isis, pour pouvoir me mettre dans sa tête. Nous avons les mêmes cheveux, les mêmes yeux, la même date de naissance, mais pas le même visage. En ce qui a trait au caractère, Isis est tout ce que j’aimerais bien être. Elle est très courageuse, ose faire des choix difficiles et ne craint pas d’affirmer sa différence. Il ne faut pas oublier qu’elle n’a que 16 ans. On lui demande de faire des choix très durs, qui auront un impact sur sa vie. Mais, au fur et à mesure de la saga, elle remettra en question des choix qu’elle a faits quand elle n’était pas encore véritablement elle-même, c’est-à-dire avant de s’accomplir et de découvrir vraiment qui elle est.”

L’un des thèmes cardinaux de ce roman fascinant est la vie au sein d’une société totalitaire, où les droits humains les plus fondamentaux ont été broyés par un gouvernement impitoyable qui exerce un contrôle draconien sur le moindre acte et geste de ses citoyens.

Ce thème de science fiction épineux n’est-il pas d’une brûlante actualité en cette deuxième décade du XXIe siècle ?

“C’est sûr qu’on peut établir des liens avec l’actualité. Malheureusement, au XXIe siècle, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants vivent encore
sous la férule de régimes totalitaires implacables. Mais il faut aussi reconnaître qu’une partie importante de l’humanité a le privilège de vivre dans des sociétés libres où les droits les plus fondamentaux sont respectés. “

Yaël aimerait-elle être un jour écrivaine à temps plein ?

“L’écriture, c’est ma passion. J’aimerais écrire toute ma vie, mais en faisant autre chose à côté. Je ne sais pas si je pourrais passer la journée à écrire enfermée chez moi. J’aimerais beaucoup pratiquer un métier où je pourrai aider les gens et être en contact permanent avec eux.”

La Comète. Matricule A390G7 est une trilogie. Yaël a fini l’écriture du deuxième volet de cette saga. Elle espère qu’il sera publié prochainement.

Yaël sera au Salon du Livre de Montréal 2017.

Elle participera à des séances de signature au kiosque de Bayard Canada : le mercredi 15 novembre, de 11h à 12h et de 13h à 14h30 ; le jeudi 16 novembre de 11h à 12h ; le vendredi 17 novembre de 10h à 11h et le dimanche 19 novembre de 10h à 11h.