Israël promeut le droit des femmes dans le monde

Les campagnes de boycott contre Israël, qui se sont accentuées ces dernières années, n’ont pas des incidences néfastes sur les programmes de coopération internationaux parrainés par Israël dans de nombreux pays en voie de développement.


De gauche à droite: Suzanne Danino, nouvelle présidente de l’Association des Femmes juives francophones; Maïr Verthuy, membre de l’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia; et Mazal Renford, directrice du Centre international Golda Meïr de Haïfa. [Photo: Edmond Silber]


“Ces campagnes anti-israéliennes n’affectent pas le travail que les Israéliens font sur le terrain dans des pays du Tiers-Monde. L’engagement d’Israël dans le domaine du développement socioéconomique des contrées les plus pauvres de la planète va bien au-delà des considérations politiques. Ce qu’Israël accomplit au niveau de la coopération internationale, c’est une réalité très tangible qui est reconnue par le monde entier”, a expliqué Mazal Renford, directrice du Centre international Golda Meïr de Haïfa, au cours d’une conférence qu’elle a donnée au Centre interculturel de Côte-Des-Neiges.

Mazal Renford, qui est membre de plusieurs organismes internationaux voués à l’avancement des droits des femmes dans le monde, était de passage au Québec à l’invitation du Centre Hillel et du Consulat général d’Israël à Montréal. Sa conférence-rencontre au Centre culturel de Côte-Des-Neiges a été organisée par les Femmes juives francophones (F.J.F.), une Association affiliée à la Communauté sépharade unifiée du Québec, et l’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia.

Le Centre international Golda Meïr de Haïfa, un Institut affilié à MASHAV, le Ministère de la Coopération internationale d’Israël, a pour mandat de promouvoir le leadership des femmes et leur développement socioéconomique dans les pays les moins nantis. Ce Centre accueille chaque année, pour des stages de formation, des centaines de jeunes femmes originaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe de l’Est…

Aujourd’hui, Israël dirige des projets de développement internationaux dans 147 pays, y compris dans des contrées qui n’ont pas des relations diplomatiques officielles avec l’État hébreu, rappela Mazal Renford.

“La politique est mise de côté. Israël travaille étroitement avec tous les pays qui aimeraient comprendre l’expérience israélienne dans le domaine du développement. Qu’on soit d’accord ou en profond désaccord avec la politique menée par le gouvernement de Jérusalem, l’État d’Israël a connu depuis sa fondation, en 1948, un boom socioéconomique très impressionnant. Israël est devenu au fil des années un laboratoire de développement pour les pays les plus pauvres de la planète. On continue à travailler avec des pays qui n’ont pas des liens diplomatiques avec Israël par l’entremise d’organisations internationales, qui nous chapeautent.”

Au chapitre de la coopération internationale, les Israéliens sont très actifs dans de nombreux domaines: l’agriculture; l’avancement des droits des femmes; le développement économique; l’éducation; la santé; l’entrepreunariat; le développement durable…

Chaque année, le Centre international Golda Meïr prodigue une formation à des centaines de jeunes stagiaires femmes provenant des quatre coins du monde.

“Nous donnons à ces femmes des outils en entrepreunariat. Quand une femme devient économiquement indépendante, elle a le droit d’avoir une voix dans sa famille et dans sa communauté. Nous les aidons à s’émanciper à travers le pouvoir économique.”

La coopération israélo-palestinienne sur le terrain est une réalité complètement éludée à cause des différends politiques existant entre les Israéliens et les Palestiniens, déplore Mazal Renford.

Chaque année, le Centre international Golda Meïr accueille plusieurs dizaines de Palestiniennes, qui participent avec des Israéliennes à des séminaires et des rencontres.

“Entre Israéliennes et Palestiniennes, ça n’a jamais été le grand amour. Des deux côtés, il y a toujours eu une certaine réticence et même parfois de l’animosité. Mais, en dépit de toutes les difficultés auxquelles nous nous heurtons, ces rencontres ont lieu, dit-elle. Les médias ne parlent jamais de ces rencontres parce que c’est une initiative positive, porteuse d’espoir. Ça n’a rien de scandaleux! Les médias préfèrent montrer les choses sinistres qui choquent. Chose certaine, quand on établit des passerelles entre des peuples, ça reste.”

Des éducatrices palestiniennes rencontrent régulièrement leurs homologues israéliennes.

“Nous essayons d’éduquer ces jeunes femmes palestiniennes à la paix. Quand on éduque à la guerre, finalement on n’a que la haine, mais quand on éduque à la paix, quand on change les livres scolaires pour enseigner une éducation pure et non une éducation belliqueuse, les perspectives d’avenir deviennent alors plus prometteuses.”

Israël est aussi impliqué dans plusieurs projets de coopération avec l’Égypte et la Jordanie, surtout dans le domaine agricole.

Aujourd’hui, Israël parraine une foule de projets de coopération internationaux dans des contrées d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine… Au Rwanda, au Sierra Leone, au Congo, au Sri Lanka… où des experts israéliens prodiguent de l’aide à des enfants contraints à devenir des soldats à cause du contexte de guerre sévissant dans ces pays. Ces jeunes reçoivent une formation qui  les aide à se réinsérer progressivement dans la vie civile. Dans des villages africains éloignés, des cadres du Centre international Golda Meïr fournissent des outils à des femmes aux abois pour créer leur propre entreprise afin qu’elles puissent se dépêtrer de l’univers miséreux dans lequel elles vivotent…

En Asie, le Centre international Golda Meïr travaille étroitement avec la Fédération des Femmes chinoises, qui regroupe plusieurs centaines de millions de femmes.

“Chaque année, des jeunes femmes chinoises suivent au Centre international Golda Meïr un programme de formation de deux semaines dans le domaine de l’entrepreunariat. Ensuite, elles repartent en Chine avec un projet concret qu’elles doivent mettre en oeuvre dans leur village. Nous leur demandons de ne pas copier le modèle israélien, mais de l’adapter en prenant en considération les réalités et les contraintes économiques de la Chine d’aujourd’hui. Six mois plus tard, des experts de notre Centre leur rendent visite dans leur bourgade pour superviser la mise en place du projet en question”, explique Mazal Renford.

Née au Maroc, Mazal Renford parle couramment plusieurs langues, dont l’arabe.

Elle est membre de plusieurs organismes internationaux, dont l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme de l’ONU (I.N.S.T.R.A.W.), la Banque Mondiale, l’UNESCO. Depuis 1999, elle siège dans le Conseil de direction du Forum des femmes méditerranéennes, parrainé par l’UNESCO.

“Nous avons bataillé très fort pour qu’Israël soit admis au sein de ce Forum de femmes des pays riverains de la Méditerranée, d’où les Israéliennes étaient exclues à cause de l’opposition farouche de plusieurs pays arabes.”

Maïr Verthuy, membre de l’Institut Simone de Beauvoir de l’Université Concordia, a introduit Mazal Renford.

Suzanne Danino, la nouvelle présidente de l’Association des Femmes juives francophones, la remercia pour sa brillante et captivante allocution.

“Mazal, votre travail et votre dévouement inlassables à la cause du développement et des femmes forcent vraiment l’admiration. Le témoignage que vous nous avez livré ce soir suscite plus que de l’admiration, c’est une leçon de vie et une source d’inspiration pour nous toutes. Notamment pour les Femmes juives francophones, qui souhaitent contribuer à une société qui transcende les différences. Grâce à des femmes commes vous, des milliers de femmes dans le monde acquièrent chaque jour autonomie et dignité. Merci d’avoir partagé avec nous vos convictions”, a dit Suzanne Danino.

Mazal Renford, director of the Golda Meir Mount Carmel International Training Center in Haifa, was recently the guest at a talk organized by the Femmes juives francophones.