‘Maïmonide est synonyme d’excellence académique’

Salomon Oziel
Salomon Oziel

Salomon Oziel pourrait couler ces jours-ci une retraite dorée et paisible sous des cieux cléments.

Pourtant, ce leader communautaire remarquable et très dévoué consacre bénévolement chaque semaine une quarantaine d’heures de son temps à l’École Maïmonide, dont il est le Président depuis 2013.

Il finira son deuxième mandat de Président en juin prochain.

“Je passerai alors le flambeau de la Présidence à mon successeur, mais je ne quitte pas l’École Maïmonide. Je continuerai à m’impliquer bénévolement dans cette magnifique École qui est l’un des principaux joyaux du Séphardisme montréalais et canadien”, nous a dit Salomon Oziel en entrevue.

Pendant ses quatre années à la tête de l’École Maïmonide, Salomon Oziel a grandement contribué à l’essor important que cette institution scolaire sépharade a connu durant cette période.

En 2007, quand Geneviève Busbib, qui assumait alors la Présidence de l’École Maïmonide, lui demanda de se joindre à son Équipe et de Présider le Comité “Finances”, la situation financière de l’École était des plus critiques: un important déficit budgétaire s’était accumulé au fil des années.

En l’espace de cinq ans, les levées de fonds organisées sous l’égide de Salomon Oziel ont permis à l’École Maïmonide d’amasser plus de 1 million de dollars.

Le déficit cumulé par l’École a été résorbé et des surplus budgétaires ont même été dégagés ces dernières années.

Salomon Oziel rappelle avec fierté que l’École Maïmonide est synonyme d’“excellence académique”.

Pour la deuxième année consécutive, dans le Palmarès des Écoles secondaires publiques et privées, francophones et anglophones, du Québec, établi par l’Institut Fraser, l’École Maïmonide s’est classée 1ère parmi les Écoles juives du Québec. Son classement parmi les 454 Écoles secondaires publiques et privées québécoises est aussi des plus honorables: la 21ème place pour le Campus Jacob Safra de Ville Saint-Laurent et la 24ème place pour le Campus Parkhaven de Côte Saint-Luc.

“Ces résultats scolaires exceptionnels sont le fruit de l’admirable labeur accompli avec une abnégation inouïe par une équipe de directeurs et de professeurs chevronnés. Je tiens à remercier l’ancienne directrice générale de l’École Maïmonide, Lucienne Azoulay, son successeur, Sidney Benudiz, et tous les membres du corps professoral pour avoir amené notre École au sommet de l’excellence académique”, dit Salomon Oziel.

À l’École Maïmonide, le niveau d’enseignement des mathématiques et des matières scientifiques est très élevé, souligne-t-il.

“C’est un grand + qui s’est reflété ces dernières années dans les remarquables performances de nos élèves aux examens du secondaire du Ministère de l’Éducation du Québec.”

Quel est le plus grand défi auquel l’École Maïmonide fait face aujourd’hui?

“L’un des plus grands défis est indéniablement de convaincre les anciens diplômés de Maïmonide de nous faire entièrement confiance en choisissant notre École pour l’éducation de leurs enfants. Beaucoup de nos anciens élèves ont scolarisé leurs enfants à l’École.

Mais, bon nombre d’entre eux continuent à faire le choix d’autres Écoles juives. Notre grand challenge est de leur prouver que l’École Maïmonide, dont ils ont grandement bénéficié de l’excellente éducation que celle-ci leur a prodiguée, est toujours une Institution scolaire phare dans notre Communauté et au Québec.”

La concurrence est rude entre les Écoles juives de Montréal, la masse critique des futurs élèves étant chaque année en décroissance, rappelle Salomon Oziel.

“Dans le très concurrentiel créneau du recrutement de nouveaux élèves, vital pour le futur de toutes les Écoles, nous devons faire preuve d’initiatives originales et de persévérance.”
Deux autres grands atouts de l’École Maïmonide: la qualité de l’enseignement du français, qui est enseigné comme langue primaire maternelle, et son excellent programme d’Études juives.

“Les diplômés de Maïmonide sont très bien outillés linguistiquement pour réussir leur intégration dans le marché de l’emploi québécois, dit Salomon Oziel. Parfaitement bilingues, les anciens étudiants de Maïmonide ont réussi brillamment dans tous les secteurs professionnels: médecine, ingénierie, comptabilité, droit, affaires… Ces derniers sont les meilleurs Ambassadeurs de l’École. Un membre de notre Communauté m’a dit dernièrement qu’il a regretté d’avoir scolarisé son enfant dans une école juive anglophone parce qu’il lui a donné ainsi un passeport pour l’Ontario.”

Le programme d’Études juives, qui valorise grandement l’héritage liturgique, cultuel et culturel sépharade, est d’un excellent niveau, assure Salomon Oziel.

Une étude réalisée dernièrement par le BJEC (Bronfman Jewish Education Centre) a élogieusement encensé le programme d’Études juives de l’École Maïmonide.

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“Notre programme d’Études juives a atteint un niveau d’excellence grâce au travail acharné accompli par trois remarquables éducateurs, Jaime Benabou, ancien directeur des Études juives, son successeur, le Rabbin Yamin Benarroch, et Daniel Lasry, un grand Maître de la tradition liturgique sépharade.”

L’École Maïmonide a alloué cette année 1.4 million de dollars en bourses afin d’aider les familles ne pouvant pas défrayer intégralement les frais de scolarité de leurs enfants.

“L’École Maïmonide n’a jamais été une École d’élite, mais une École communautaire, insiste Salomon Oziel. Notre École n’a jamais refusé de scolariser un enfant parce que ses parents n’avaient pas les moyens d’assumer la totalité des frais de scolarité.”

Durant ses quatre années de Présidence, “rigueur” a été le “principe inflexible” qui a motivé Salomon Oziel à mettre en branle un ambitieux plan d’assainissement financier, de changements organisationnels et de restructurations administratives. Des mesures, souvent drastiques, qui ont porté leurs fruits.

“Une École, ce n’est pas uniquement la qualité de l’enseignement qui y est dispensé. C’est bien plus que ça. C’est un tout: le niveau de l’enseignement, la rigueur budgétaire, le service à la clientèle, être à l’écoute des attentes et des besoins des parents…”
Pour Salomon Oziel, l’implication bénévole des parents est “une immense richesse et l’une des grandes forces” de l’École Maïmonide.

“Une soixantaine de parents bénévoles s’impliquent avec beaucoup d’enthousiasme dans divers projets qui ont été mis en branle par l’École. Ce sont des bénévoles extraordinaires. Je tiens à les remercier du fond de mon cœur. Depuis quarante ans que je suis activement impliqué dans la Communauté juive de Montréal, je n’avais jamais vu un tel niveau de motivation et de dévouement communautaire.”

Ces bénévoles siègent aussi dans les huit Comités de travail que Salomon Oziel a créés au début de son premier mandat.

La voix nouée par l’émotion, Salomon Oziel tient à remercier vivement tous ceux et celles qui l’ont généreusement épaulé durant ses quatre années de Présidence: de nombreux parents d’élèves, les directeurs de l’École, les membres du corps professoral, les leaders de la communauté sépharade, particulièrement Michel Chokron, ancien Président de l’École Maïmonide…

Il exprime aussi des remerciements plus que chaleureux et une pensée très particulière pour sa compagne de tous les instants, son épouse, Nora Oziel.

“Nora est une femme merveilleuse qui m’a soutenu tout au long de mes engagements communautaires, souvent au prix de sacrifices personnels.”