Les élèves de Maïmonide et la Tsédaka

Depuis sa fondation en 2005, le Centre de l’Héritage de Maïmonide de Tibériade -The Maimonides Heritage Center- a pu compter sur l’appui indéfectible de la Fédération Sépharade du Canada.

De gauche à droite: Joseph Muyal, directeur général de l’École Maïmonide; Jaime Benabou, directeur des Études juives de l’École Maïmonide; Lucienne Azoulay, directrice du Campus Jacob Safra de Ville Saint-Laurent de Maïmonide; Geneviève Busbib, présidente de l’École Maïmonide; le Rabbin Yamin Levy, fondateur et directeur du Centre de l’Héritage de Maïmonide de Tibériade; devant lui, Laetitia Ruimi, élève de l’École Maïmonide; Moïse Amselem, président de la Fédération Sépharade du Canada; Michelle Serano, directrice du Campus Parkhaven de Côte Saint-Luc de Maïmonide, et  Élie Ohayon, élève de l’École Maïmonide.

Moïse Amselem, président de cette organisation représentant les Communautés sépharades du Canada, est très impliqué personnellement dans ce remarquable projet à caractère éducatif et social.La Fédération Sépharade du Canada, par l’entremise de M. Amselem, collecte tous les ans des fonds -10 à 15000 dollars-, qui permettent de financer des programmes sociaux parrainés par le Centre de l’Héritage de Maïmonide, destinés à des enfants de Tibériade issus de milieux très défavorisés. Notamment, des petits déjeuners qui sont servis gratuitement dans les écoles à ces enfants nécessiteux.

Un ex-Montréalais, le Rabbin Yamin Levy, est le fondateur de ce projet éducatif et social. Spécialiste reconnu de la pensée et de l’œuvre de Maïmonide, le RAMBAM, et ancien directeur académique des Études sépharades à la Yéchiva University de New York, le Rabbin Yamin Levy est actuellement vice-président de la Yéchiva Hoveve Torah, une institution éducative orthodoxe établie dans le Campus de l’Université Columbia de New York.

À l’été 2003, le Rabbin Yamin Levy et quelques amis sont allés pèleriner le tombeau du RAMBAM  à Tibériade, en Galilée. À leur arrivée aux abords de la sépulture de cet illustre Maître du Judaïsme, ils furent horrifiés par le spectacle désolant qui s’étalait devant leurs yeux ahuris. Des ordures et des déchets de toutes sortes pullulaient autour de la tombe de Maïmonide, qui était méconnaissable.

Dès son retour à New York, le Rabbin Levy s’engagea bénévolement dans une mission de taille, comportant trois ambitieux volets: nettoyer et embellir le site où se trouve la tombe du RAMBAM, bâtir à côté de sa sépulture un Centre d’étude international spécialisé dans l’enseignement de la pensée et de l’œuvre de cet ingénieux esprit sépharade et aider matériellement les familles les plus nécessiteuses de Tibériade, une ville frappée de plein fouet par la récession économique et la guerre du Liban de 2006. Durant les deux années qui ont précédé ce conflit, quelque sept cents roquettes, lancées par le Hezbollah à partir du Sud-Liban, ont atteint cette ville du Nord d’Israël.

“70% de la population de Tibériade sont des Sépharades originaires du Maroc. Il y a une très grande pauvreté dans cette ville. De nombreuses familles, durement touchées par le chômage et la pauvreté, ne mangent pas à leur faim. C’est une situation très triste dans l’Israël du high-tech de ce début du XXIème siècle. Afin de perpétuer d’une manière tangible le principe de la charité et du bénévolat énoncé par le RAMBAM dans ses œuvres, le Centre de l’Héritage de Maïmonide est très actif au niveau social à Tibériade. Notre Centre distribue gratuitement chaque jour, dans cinq écoles, 600 déjeuners à des enfants pauvres”, nous a dit en entrevue le Rabbin Yamin Levy.

Trouver le financement pour ce programme social, c’est tout un challenge, rappelle-t-il.

“Nous pouvons compter sur l’aide que nous prodigue depuis nos débuts la Fédération Sépharade du Canada, grâce à l’implication et au dévouement de son président, Moïse Amselem, un leader communautaire remarquable. Moïse Amselem est un homme très généreux, qui s’est toujours démené pour aider les familles les plus démunies avec beaucoup d’humilité et de discrétion. La Tsédaka occupe une place centrale dans sa vie”, a dit le Rabbin Yamin Levy lors d’une rencontre  avec les dirigeants et des élèves de  l’École Maïmonide de Ville Saint-Laurent.

Cette année, les élèves de l’École Maïmonide se sont associés à ce noble projet visant à aider les enfants pauvres de Tibériade. Ils ont collecté 1500$, qu’ils ont remis au Rabbin Yamin Levy au cours de sa visite à l’École Maïmonide de Ville Saint-Laurent.

Moïse Amselem, qui était présent à cette rencontre, souligna l’“admirable engagement du Rabbin Yamin Levy dans des grandes causes sociales et communautaires”.

“Le Rav Yamin Levy est en train d’accomplir, bénévolement, un travail impressionnant dans la Communauté de Tibériade, dit-il. Pour moi, il n’y a que la Tsédaka qui peut vraiment nous purifier dans toutes les actions que nous faisons dans notre vie. Le projet initié et dirigé par le Rabbin Levy redonne un peu d’espoir à une Communauté qui se sentait délaissée.”

Jaime Benabou, directeur des Études juives de l’École Maïmonide, a encouragé, à la veille de Pourim, les élèves de cette École sépharade et leurs parents à soutenir financièrement ce projet.

“Par leur implication, les élèves de l’École Maïmonide et leurs parents ont exprimé leur soutien concret à l’État d’Israël, qui fêtera bientôt son soixantième anniversaire de naissance, et réalisé la belle  Mitsvah de la Tsédaka en faveur des enfants pauvres de Tibériade, ville où est enterré Maïmonide, dont notre École porte le nom avec honneur et fierté. Nous souhaiterions que notre participation à cette noble cause suscite dans les autres écoles juives un élan de solidarité. “Celui qui donne veut que les autres donnent à leur tour”. Telle est la conception de Maïmonide d’un “donateur””, rappela-t-il.

Geneviève Busbib, présidente de l’École Maïmonide, a salué cette “initiative extraordinaire, qui contribuera, espère-t-elle, à renforcer les liens entre les élèves de Maïmonide et les enfants de Tibériade.”

“Nous devons continuer à encourager ce type d’initiative, qui nous rappelle que beaucoup de familles en Israël vivent dans la pauvreté. Je suis très fière que les élèves de Maïmonide se soient associés à cette grande Mitsvah.”

Joseph Muyal, directeur général de l’École Maïmonide, le Dr Jean-Claude Lasry, ancien directeur général de l’École Maïmonide, Lucienne Azoulay, directrice du Campus Jacob Safra de l’École Maïmonide de Ville Saint-Laurent, Michelle Serano, directrice du Campus Parkhaven de l’École Maïmonide de Côte Saint-Luc, et un groupe d’élèves ont assisté à cette rencontre avec le Rabbin Yamin Levy et Moïse Amselem.

Pour faire un don ou avoir plus d’informations sur le projet social du Centre de l’Héritage de Maïmonide de Tibériade, contacter Moïse Amselem au (514) 731-3334.

In an interview, Rabbi Yamin Levy, founder of the Maimonides Heritage Center, talks about the centre’s work in trying to raise funds to help the impverished residents of Tiberias. The centre is supported by the Candian Sephardi Federation and the children of Montreal’s École Maïmonide.